PROKOP "BEIRUT IN THE AIR"
- Syd Philipps
- 5 août 2023
- 3 min de lecture
Bonjour à tous,
Nous sommes heureux de vous présenter le nouveau morceau de PROKOP
"Beirut in The Air"
La parution du titre a été annoncée hier dans les DNA, par de nombreux sites et journaux libanais et dans un chronique sur France Inter.
Prokop vous explique la genèse du morceau de ce morceau :

Depuis l’explosion du port de Beyrouth le 4 août 2020, le Liban est plongé dans une crise sans précédent. Beirut in the Air (A City Levitating) est un hommage aux victimes de l’explosion et de la crise qu’elle a engendrée. Cette chanson, qui sortira le 4 août 2023, jour des trois ans de l’explosion du port, a été écrite suite à une discussion avec des artistes et journalistes libanais expatriés, le lendemain d’émeutes meurtrières ayant eu lieu à Beyrouth. Ils semblaient désemparés par les événements, voyant leur pays imploser depuis l’extérieur. Ma soeur Louise ayant vécu au Liban et ces artistes faisant partie de ses proches, cette conversation m’a particulièrement marqué. Cette chanson est une réponse à celle-ci. Elle ne cherche pas à apporter quelque solution mais seulement à dire à ceux qui en ont besoin, qu’ils ont été entendus et qu’ils continueront à l’être. Pour Beirut in the Air, je me suis appuyé sur des articles et des ouvrages, tels que le Journal d’un Effonfrement de Charif Majdalani. Je le remercie pour ce magnifique texte qui m’a marqué et beaucoup inspiré. Charif en est même devenu un personnage apparaissant dans la chanson. Je pourrais présenter Beirut in the Air comme Bob Dylan présentait Who Killed Davey Moore? en 1964: “This is a story I took from the newspaper, nothing has been changed, except the words.” Au moment de l’écriture, je lisais les Villes Invisibles, j’ai donc imaginé Beyrouth lévitant dans les airs, comme une des villes magiques d’Italo Calvino. La vraie Beyrouth a pu servir de modèle a chaque ville inventée par Marco Polo pour l’Empereur de Chine.

Je suis très heureux d’avoir pu continué la conversation que nous avions commencé au Pays-Bas avec Balsam Abo Zour. Beirut in the Air ne serait pas la même sans son magnifique travail. La chanson et le clip sont le résultat de cette conversation entre une plasticienne et un songwritter, entre une chanson et danse. Balsam, considérant que le texte était suffisament éloquent, n’a pas décidé d’illustrer la chanson en traduisant strictement le texte à l’image. Elle a opté pour une autre approche, permettant d’ajouter une nouvelle dimension à la chanson, en utilisant le motif de la dabkeh. La dabkeh (de l’arabe « coup de pied ») est une danse populaire du Moyen Orient dans laquelle les danseurs en ligne se tiennent la main, frappent fortement au sol et crient pour se donner de l’énergie. Elle est principalement exécutée dans les cultures arabes lors des grandes festivités et provient du pas utilisé il y a bien longtemps pour le damage du sols des maisons. Si la chanson parle d’une crise, la danse y répond de façon plus optimiste et propose peut-être une solution par le biais de la communion et de la construction : mettre du Fairuz, se tenir les mains, frapper le sol et crier. Voilà sans doute ce qu’il reste encore à faire. Je laisse Balsam vous expliquer ça elle-même :
Je voudrais remercier infiniment toute l'équipe qui a travaillé avec moi sur cette chanson :
- Cover & clip: Balsam Abo Zour
- Musique : Martin Geyer (trompette), Davide Petrillo (piano), John Eastwolf (guitarz), Lucas Streit (violoncelle), Mozi Ozi (basse) et le Zauberer Matthäus Hoffmann (batterie), Théo Seemann (prise de son),Ben Auriel (mixage et mastering), toute l'équipe de Footsteps Records (production)
- promotion : Yasmine Belayer
Un merci tout particulier à Benoît Berger, Charif Majdalani, Caroline Hayek, Stéphane et Ghina Bouabout, Fadi Al Solh, Louise Boutan et Lucille Carbillet.

Nous espérons que ce travail vous plaira, dîtes-nous ce que vous en pensez et aidez-nous à le diffuser !
Merci infiniment.
PROKOP FOLK / ROCK - STRASBOURG
Bravo pour cet hommage, en effet les médias nationaux français avaient très vite arrêté de parler de cette catastrophe, leur seul intérêt, difuser des images spectaculaires. Bravo encore Prokop !